Leçon 1

بسم الله الرحمن الرحيم

Introduction 

Le hadîth est l'explication du Coran faite par le Prophète صلى الله عليه و سلم

Allah ta`âlâ a dit à Son Prophète صلى الله عليه و سلم : 

 بِالْبَيِّنَاتِ وَالزُّبُرِ وَأَنزَلْنَا إِلَيْكَ الذِّكْرَ لِتُبَيِّنَ لِلنَّاسِ مَا نُزِّلَ إِلَيْهِمْ وَلَعَلَّهُمْ يَتَفَكَّرُونَ

{Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent.} Sourate 16 : Verset 44 traduction approximative.  

Le Prophète صلى الله عليه و سلم  s'est élevé à cette tâche, expliquant la révélation par ses paroles, ses actes et ses acquiescements, de manière claire et explicite. C'est ce qu'on appelle la sounna. 
Que soient agréés les compagnons (sahaba), qui reçurent la tradition prophétique (sounna) du noble Prophète صلى الله عليه و سلم, l'ont assimilée et transmise aux musulmans, telle qu'ils l'ont entendue, exempte de la disgrâce de la falsification et de la transformation. 
Que la grâce et le pardon soient accordés aux pieux prédécesseurs (salafs) qui se sont transmis la sounna de génération en génération, ont instauré, en vue de sauvegarder l'exactitude de sa transmission et son énonciation, l'exactitude des règles et des contraintes précises, excluant ainsi la falsification des déformateurs. 
Que la meilleure rétribution soit donnée à ceux qui ont succédé aux prédécesseurs, parmi les savants musulmans ayant acquis d'eux les bases de la transmission de la sounna et ses règles, les ont simplifiées, classées et réunies dans des ouvrages séparés, dont on a ensuite appelé l'ensemble « Science des Normes du Hadith ».

Aperçu historique sur la naissance et l'évolution de la science du Hadith 

Tout chercheur avisé peut constater que les bases et fondements essentiels de la Science de la Révélation et de la Transmission des informations traditionnelles se trouvent dans le Livre auguste de la Tradition prophétique [sounna]. 

Ainsi, dans le noble Coran : 

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِن جَاءكُمْ فَاسِقٌ بِنَبَأٍ فَتَبَيَّنُوا أَن تُصِيبُوا قَوْماً بِجَهَالَةٍ فَتُصْبِحُوا عَلَى مَا فَعَلْتُمْ نَادِمِينَ 

{ô vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait.} Sourate 49 : Verset 6 traduction approximative.

Quand à la sunnah, on peut y relever le dire du Prophète صلى الله عليه و سلم : « Allah agrée un homme qui nous a entendu dire quelque chose et l'a transmis comme il l'a entendu. Car il se peut souvent, que celui à qui l'on transmette saisisse mieux que celui qui a entendu » [At-Tirmidhi traduction approximative] 
Et dans une autre relation du hadith : « ...Car il se peut souvent que le porteur de connaissance religieuse transmette à qui est plus savant que lui et que souvent, le porteur de connaissance ne soit pas savant » [At-Tirmidhi, Abou Dâwoûd, Ibn Mâja et Ahmad traduction approximative] 

Ainsi, dans ce noble verset et cet illustre hadith, figure le principe de la vérification des informations, comment les traiter avec vigilance, les comprendre, et la précision dans leur transmission à autrui. A partir de ce commandement, venant d'Allah ta`âlâ, et son Prophète صلى الله عليه و سلم les Compagnons رضي الله عنهم vérifiaient scrupuleusement la transmission de la sincérité du transmetteur. De là, se présenta la question de la chaîne des transmetteurs et son importance en regard de l'acceptation du Sahîh de Mouslim, d'après Ibn Sîrîn رحمه الله, son propos suivant : « Avant, ils ne posaient pas de questions sur la chaîne des transmetteurs [isnâd], mais lorsque l'épreuve corruptrice [fitna] apparut, ils dirent alors : « Nommez-nous vos hommes – Samiy-u lana rijalakoum (transmetteurs de l'information) ». S'il s'agissait des gens de la sounnah, on acceptait leur hadith ; s'il s'agissait de gens de l'innovation religieuse, alors on ne prenait pas leur hadîth en considération. » (introduction du Sahih de Mouslim) 
De plus, comme l'information ne pouvait être acceptée qu'après la connaissance de sa chaîne de transmission, apparut alors la Science de la critique et de l'agrément [ jarh wa ta’dîl ] des transmetteurs, la connaissance des chaînes continues ou interrompues, des défauts subtils. Ainsi, on commença à émettre des réserves sur quelques transmetteurs, mais à une faible proportion, car rares étaient les rapporteurs désavoués en ces temps premiers. Ensuite, les savants approfondirent ce domaine, au point que se multiplièrent les sciences ayant trait au hadith et sa maîtrise, comment le transmettre et le rapporter, l'abrogeant de l'abrogé, celui à caractère singulier, etc. Cependant, tout cela était traité oralement par les savants. Puis, la question évolua et ces Sciences furent transcrites et enregistrées ; néanmoins, cela se trouvait en des endroits éparts de livres traitant aussi d'autres sujets, comme le Dogme, le Droit, et la Science du hadith, comme le Livre de l'épître [ar-Risâla] et le Livre fondamental [al-Oum] de l'imam ach-Châfi'i. Enfin, lorsque les sciences parvinrent à leur maturité, que furent énoncées les règles et les définitions et que toutes les matières furent indépendantes les unes des autres, cela au quatrième siècle de l'Hégire, les savants séparèrent alors la Science des Normes et définitions du hadîth [moçtalah] en ouvrage indépendant. Un des premiers à avoir ainsi réservé un ouvrage en la matière, fut le juge Abou Mohammad al-Hasan Ibn Abd ar-Rahman Ibn Khâlid ar-Râmahormouzi, décédé en l'an 360 H., et son livre « al-mouhaddith al-fâçil bayn arrâwi wa al-wâ'i » [le connaisseur du hadith discernant un transmetteur défini d'un récepteur réfléchi]



>> Questions :

  1. Par quoi la révélation est-elle expliquée avant tout ? 
  2. Que veut dire "sahaba" ? 
  3. Que veut dire "Salafs" ? 
  4. Quelle est la première chose à faire lorsque l'on reçoit une information ? (Dalil ?)
  5. A partir de quand se présenta la question de la chaine des transmetteurs et son importance ?
  6.  Après la connaissance des chaines de transmission qu'est-il apparut comme science ? 
  7. A partir de quel siècle les savants séparèrent-ils la science des normes et les définitions du hadîth ?